Lettre en provenance de Menethil

*La lettre dégage une odeur d'alcool en harmonie avec des tâches de rhum*

Citation :: Fait le dix du dixième mois de l'an trente-trois, à Menethil

De Arvon Tanister,
À destination de Frantz,
Honorable Grand Complice,

Mon ami Frantz,

J'écris cette lettre dans une auberge humide en compagnie d'un Nain totalement saoul et de son épouse qui - malheureusement pour moi - n'est pas plus sage, ainsi qu'une jeune jouvencelle sur mes genoux, au caractère coquin et taquin. Celle-ci particulièrement souriante à mon égard !

Si vous pouviez dire à votre femme, la belle June à la bouche si douce, qu'elle pense à mon remboursement... Aux dettes envers ma glorieuse personne et qu'évidemment j'ai hâte de la revoir, pourquoi pas en votre compagnie ? Ce serait fort aimable de votre part mon brave. Vous avez vraiment de la chance mon ami, cette gente damoiselle aux fines formes est un délice.

Pour finir, je vous annonce un prestigieux don de 2 pièces d'or qui s'ajoute aux 10 pièces de mes coffres qui son entre les mains de la troupe, qui je l'espère, va être sous bonne garde.

PS: J'espère qu'un jour, nous deviendrons plus que des amis, mais des frères de sang, Frantz ! Au passage, si vous voulez faire le remboursement des dettes de votre compagne, je ne m'y oppose nullement, le soutien d'un véritable ami est toujours un honneur, notre lumière philosophique en est témoin.

Respectueusement,
Arvon Tanister,

Lettre adressée à

Sire A. Tanister

en provenance de F. Raïser

Hurlevent, le treizième jour du dixième mois de l'an trente-trois.

Sire Tanister,

C'est avec beaucoup d'intérêt que je me suis penché sur vos écrits aux relents d'alcools qui me laissent perplexe quant à vos passe-temps en décalage avec la prestance que vous laissez paraître. Ceci étant, je conçois que vous ayez le besoin de vous égarer quelques fois dans la bassesse du peuple, il est parfois nécessaire et utile de garder contact avec la réalité de la vie, bien souvent vite oubliée quand on possède une certaine aisance financière.

J'ai donc bien retenu le sens essentiel de votre missive axé, et c'est normal, sur la dette que nous vous devons depuis ce terrible incident indépendant de notre volonté, il va sans dire. D'ailleurs, je profite d'avoir la plume en main pour vous adresser mes sincères remerciements au sujet de cette triste affaire : sans votre avance, Thalyssa ne serait peut être plus de ce monde, j'en ai froid dans le dos rien que d'évoquer cette dramatique finalité qui heureusement, grâce à vous, n'a pas été.

Bien évidemment, je vous suis redevable au même titre que June et je m'engage, au cas où vous en douteriez, à endosser cette créance afin que vous ne vous pensiez abusé de votre bonté incontestable.

Au sujet de June, d'ailleurs, je suis touché par vos compliments sincères que je me dois quand même de contrecarrer … En effet, à mon sens, le commun manque de mots suffisamment imagés pour décrire autant de douceur, de chaleur et de fermeté très justement dosée dans cette jeune femme à qui je voue une passion addictive qu'elle sait entretenir en m'accordant des moments plus qu'exquis, aux saveurs divinement délicieuses … Mais je m'égare, comme à chaque fois que mes pensées vont vers June … pardonnez moi cet écart plus qu'irrésistible et latent dans mon inconscient.

Aussi, je m'évertue, croyez le bien, à multiplier mes ouvrages et services épistolaires divers afin de pouvoir au plus tôt, vous rembourser. Nous comptons aussi sur la première représentation théâtrale et son impact, pour que notre trésorerie reprenne un peu de sa couleur d'origine, plutôt pâle ces derniers temps.

J'espère que cette missive vous trouvera en parfaite forme et santé, Sire Tanister, c'est tout le mal que la troupe puisse vous souhaiter. Que la Lumière vous garde et vous protège, même aux fins fonds des plus sinistres tavernes baignées de pénombre et d'intentions douteuses.

Avec toute ma reconnaissance,

Frantz Raïser

» Une lettre du Nord.